Si tu as des parts chez les géants du jeu vidéo ou que tu aimes suivre le drama autour d’eux, tout le monde a les yeux rivés sur Ubisoft en ce moment. Le géant français a freiné net quelques heures avant de publier ses résultats du premier semestre FY25-26 le 13 novembre, en appuyant sur le bouton « plus tard dans les jours à venir ». Pour éviter la panique, ils ont demandé à Euronext de suspendre la cotation de leurs actions et obligations dès demain, le 14 novembre. Quant aux marchés ? Leur objectif, disent-ils, est « de freiner les spéculations inutiles et la volatilité du marché ». C’est un moment assez fort.
Ubisoft just postponed its earnings report and halted the trading of its shares. Unclear why at this point but could indicate a major announcement related to the company. pic.twitter.com/MRhTNYykIZ
— Daniel Ahmad (@ZhugeEX) November 13, 2025
De l’intérieur, cela ressemble à une période de rush classique. Et un email interne du directeur financier Frédérick Duguet a fuité, indiquant qu’ils « prennent un peu plus de temps pour finaliser » les chiffres. Aucun détail croustillant pour l’instant, même si on imagine facilement les sourcils qui se lèvent dans les salles de réunion de Montreuil.
Ce n’est pas totalement une surprise non plus : Ubisoft est en difficulté depuis des mois. Les 159 millions d’euros de pertes annoncés en mars ? Ils venaient de la chute catastrophique de 20,5 % des ventes de jeux et des abonnements l’an dernier, même avec des titres comme Assassin’s Creed Shadows qui tentaient tant bien que mal d’inverser la tendance. L’entreprise supprime des postes dans le cadre d’une restructuration majeure, et il y a aussi un conflit latent entre certains actionnaires.

Alors, que penses-tu qu’il se passe vraiment ici ? La machine à rumeurs tourne à plein régime : est-ce le début d’une privatisation totale ou d’un rachat ? Certains comparent déjà la situation à la saga du rachat d’EA à 55 milliards de dollars plus tôt cette année. Tencent a l’argent et l’intérêt, et pourrait chercher à sécuriser tous les grands jeux de la maison. Ou bien, c’est peut-être beaucoup plus banal : une erreur Excel repérée à la dernière minute qui force à recalculer tous les chiffres. Dans une semaine où tout le monde décortique les résultats financiers record et les restructurations du secteur, ce contretemps fait murmurer toute l’industrie.
Quant aux marchés ? Les actions étaient déjà nerveuses, mais l’arrêt des échanges signifie qu’il n’y aura aucune réaction avant que la vérité ne tombe. Le titre Ubisoft est un véritable rollercoaster ces derniers temps, ce qui ajoute encore plus d’incertitude au milieu d’un secteur secoué par des licenciements, des consolidations et des réorganisations à la chaîne.
