Call of Duty Black Ops 7 inclut enfin une campagne coopérative entièrement jouable, qui, en réalité, est complètement ignorée par les joueurs.
La campagne de Black Ops 7, que vous pouvez faire en solo ou jusqu’à quatre joueurs, affiche un taux de complétion d’environ 0,3 % sur Steam, avec seulement 0,1 % de joueurs atteignant la mission finale et la terminant. Oups.
Pourquoi la campagne de Call of Duty Black Ops 7 est-elle ignorée ?
Structurellement, la campagne ne fait pas grand-chose différemment des précédentes : elle est construite comme une série de onze missions coopératives, chacune alimentant un métajeu plus large. C’est une bonne idée, puisque tous vos opérateurs, équipements et capacités sont partagés entre l’histoire, le multijoueur et même le mode Zombies.
La progression est unifiée, ce qui signifie que n’importe quel mode de jeu vous fait avancer dans les autres. En théorie, cela intègre bien plus la campagne solo dans « l’expérience Call of Duty » que les anciens titres, plutôt que d’être la traditionnelle campagne « déjà vue ».
Cerise sur le gâteau de ce plat très chargé en plomb, Treyarch a aussi ajouté l’Endgame comme passerelle entre l’histoire et le contenu live-service. Donc, si vous finissez la campagne, vous débloquez un mode à 32 joueurs situé à Avalon, où les escouades poursuivent des objectifs sous pression et risquent de perdre leur équipement en mourant — ça vous rappelle quelque chose ?
Si on devait deviner, on dirait que ce mélange de mécaniques, systèmes et « idées » est la raison pour laquelle la campagne — et le jeu dans son ensemble — ne semble pas tenir autant auprès des joueurs que les anciens titres.
On la qualifie de pire campagne Call of Duty de tous les temps, alors la franchise a-t-elle complètement perdu son identité ? Examinons cela.
Les statistiques de la campagne de Black Ops 7 racontent une histoire de négligence
Regardez les chiffres et l’ambiance autour de la campagne de Call of Duty Black Ops 7 change immédiatement. Les données des succès Steam montrent qu’environ 0,3 % des joueurs ont terminé la première mission coopérative, et seulement 0,01 % ont atteint la mission finale. Ce n’est pas un écart de complétioniste hardcore, c’est quasiment personne qui touche réellement au mode.
Les chiffres sur console ne rendent pas le tableau plus reluisant, et c’est dire quelque chose — Call of Duty a toujours été très solide sur consoles. Prenons PlayStation par exemple : environ 0,7 % des joueurs ont obtenu le trophée lié à la fin de la première mission.
Sur Xbox, ce n’est guère mieux : le même succès tourne autour de 1,1 %. Pour un nouveau Call of Duty en pleine fenêtre de lancement, ce sont des statistiques qu’on observe normalement des années plus tard sur un DLC optionnel, pas sur la campagne centrale. Peut-être que l’époque des sorties annuelles touche réellement à sa fin ?
Ironiquement, au même moment, Black Ops 7 se porte très bien ailleurs. Le multijoueur et les Zombies affichent de gros nombres de joueurs, la Race to Prestige tire la communauté dans une longue progression, les critiques mettent régulièrement ces modes en avant, et l’Endgame est déjà considéré comme l’élément « long terme » du jeu. La campagne coopérative est là, techniquement ambitieuse, mais le public montre clairement qu’il passe à côté.
Quand seuls quelques dixièmes de pourcent terminent la première mission de la campagne Black Ops 7, il devient difficile d’argumenter que ce mode est l’attraction principale, peu importe ce que le marketing essaie d’en faire — et l’intégration avec les autres parties du microcosme CoD ne semble pas vraiment aider Treyarch.
La campagne de Black Ops 7 est un élément secondaire
Avant de sortir les torches et fourches, personne ne dit que la campagne de Call of Duty Black Ops 7 est mauvaise — ou cassée. Elle fonctionne comme prévu, on apprécie son intégration dans la progression globale, et les idées présentées sont plus ambitieuses que ce à quoi Call of Duty nous habitue depuis quelques années.
Le problème vient des priorités apparentes des développeurs : tous les autres modes ont une direction claire, le multijoueur reçoit des ajustements et une attention évidente liée à l’esport. Le mode Zombies bénéficie d’une décennie de lore et d’un énorme capital fan, et l’Endgame propose cette boucle saisonnière que les joueurs aiment tant.
Alors qu’offre la campagne ? Pas grand-chose, si l’on en croit les pourcentages de complétion sur Steam et les deux consoles nouvelle génération.
La campagne ne semble plus être une partie de l’expérience Call of Duty que les joueurs valorisent. Elle ressemble davantage à un mode secondaire pour un après-midi ennuyeux. C’est du contenu optionnel greffé maladroitement à ce qui est, en réalité, un véritable jeu multijoueur.
Alors la question est la suivante : l’ère des campagnes Call of Duty mémorables, explosives et stylées est-elle terminée ? Si même les fans les plus fidèles ne prennent pas la peine de finir la première mission, un tournant se prépare peut-être pour la franchise.
