La bêta et la sortie de Football Manager approchent à grands pas, marquant l’un des lancements les plus attendus depuis l’échec retentissant de FM25. L’effondrement du calendrier de sortie de cette version avait été attribué à la quantité de travail nécessaire pour créer un nouveau moteur, mais au-delà des mises à jour graphiques, on apprend désormais que le jeu reposera toujours sur une architecture vieille de plus de dix ans.
Le système cassé de Football Manager
Ce même système a conduit à une domination d’une seule tactique et à des correctifs déséquilibrés, capables de transformer un avant-centre inutile en machine à 40 buts au beau milieu d’une partie. La moitié des attributs des joueurs n’ont aucun impact réel, et les décisions du joueur semblent superficielles. Le jeu ressemble plus à un roman interactif déguisé qu’à une véritable simulation de football. Malheureusement, les fans n’ont pas d’alternative. Aucun concurrent crédible n’a émergé depuis des années, et si c’est votre genre préféré, vous êtes condamné à rester avec Sports Interactive. Si FM26 ne reçoit pas d’excellentes critiques, il deviendra évident que cette domination repose sur du sable, ouvrant la voie à un éventuel rival.
La concurrence façonne les franchises
L’histoire du jeu vidéo regorge d’exemples où des franchises jugées intouchables ont fini par perdre leur avance à force de complaisance. Sim City a littéralement disparu après avoir délaissé le réalisme que son public exigeait, ouvrant la voie à Cities: Skylines, qui a pris sa place sans jamais regarder en arrière. D’autres séries, comme Civilization, ont connu des périodes similaires. Malgré des critiques récurrentes sur les choix artistiques ou la complexité du gameplay, les concurrents comme Humankind ou Millennia n’ont jamais réussi à capturer l’essence du jeu original. Mais Civilization reste un cas à part : la plupart des fans ne passent pas à la version suivante, préférant rejouer leurs éditions favorites pendant des années. Le football, lui, évolue constamment — et avec lui, les bases de données des clubs et joueurs — rendant indispensables des mises à jour régulières que seul Football Manager propose.
Comment Pro Evolution Soccer a sauvé FIFA
Le meilleur parallèle est sans doute celui de FIFA. Le jeu partage avec Football Manager de nombreux défauts : tactiques dominantes, gameplay répétitif et manque de contrôle du joueur. Tout a changé lorsque Pro Evolution Soccer a commencé à lui faire de l’ombre, offrant une simulation plus fluide et réaliste. Les fans n’ont même pas rechigné sur l’absence de licences officielles. Ce coup de semonce a forcé FIFA à se renouveler, à élever ses standards et à rester compétitif. En fin de compte, cette concurrence a sauvé la série. À moins d’un miracle lors de son lancement en novembre, Football Manager a besoin du même électrochoc.
